Petit exercice de rentrée. Etablir la liste des 10 noms que nous préférons ici chez Name City. Le palmarès des « 10 ever best names » dont nous aurions aimé revendiquer la paternité…
Pas si facile…
Il a fallu faire des listes, croiser les préférences, faire abstraction de l’attachement à certaines marques lié à la nostalgie ou à la puissance des campagnes publicitaires qui les ont sublimées, éliminer des choix à contrecœur, se battre pour en garder d’autres. Bref, autant de process douloureux que vous connaissez bien lorsque vous travaillez sur un sujet naming ;)…
Parmi nos 10 préférés, certains ont déjà fait leur chemin depuis longtemps, notamment grâce au succès rencontré par les produits. D’autres ont disparus (pas à cause de leur nom, on vous rassure).
Et puis il y aussi les petits nouveaux…
Bref, les voilà, sans ordre de préférence
LES NOMS qu’il fallait oser
OPIUM : synonyme d’addiction et d’opulence, accompagné de l’accroche de génie « pour celles qui s’adonnent à Yves Saint Laurent ». Le nom choisi il y a 40 ans par le célèbre créateur fait la preuve que malgré les rejets (le parfum sera interdit en Chine et en Arabie Saoudite), un nom de produit aussi audacieux et en rupture avec les codes classiques peut devenir un vrai succès planétaire et le rester. Un décalage détonnant que d’autres flacons auront à cœur d’endosser par la suite, tels Poison, Addict, Loverdose ou Flowerbomb…
On peut être une appli financière sur qui compter et avoir le sens de l’humour. Dans l’univers en pleine évolution des Fintech, c’est en substance ce que dit ce nom qui parle d’argent tout autant aux Millennials qu’aux fans de films en noir et blanc…
SCHWEPPES : et tant pis si on ne sait pas toujours l’orthographier du premier coup ! Un nom long et compliqué tout autant que tonique et percutant fait la preuve que la recette du succès ne se limite pas forcément à un nom court et simple !
des évocations qui font travailler l’imagination
ESPACE : quand un nom génère de grandes campagnes ! Etendues infinies, volume, univers, voyages interstellaires… Un nom tellement riche en évocations qu’il est devenu presque générique pour désigner le segment des monospaces créé par Renault. D’autres en l’imitant – Galaxy, Voyager – participeront à créer sa légende.
EAU SAUVAGE : en 1966, la célèbre eau de toilette aurait pu s’appeler « Club » ou « Favori », des noms jugés trop proches de « Moustache » de Rochas, le grand succès de l’époque. Encore aujourd’hui, son évocation d’une force virile et indomptée met en valeur la force d’un nom en rupture. Sans avoir pris une ride, il a traversé le temps et se décline aujourd’hui en « Sauvage »…
AQUARAMA : de l’eau à l’infini, de la fraicheur, le vent dans les cheveux, un panorama grandiose, instantanément des images de paysages sublimes nous viennent à l’esprit.
MAMIE NOVA : dès 1949, dans les rayons impersonnels des épiceries puis des supermarchés, arrive le nom d’une mamie bien identifiée qui apporte une proximité familière et donne un visage humain à tous les produits de la gamme. Une idée de personnalisation clivante et sympathique qui n’a pas échappé à d’autres marques de l’agro-alimentaire telles que «Café Grand’Mère», « Bonne Maman », « Marie », « Charles et Alice », « Ben & Jerry », « Michel et Augustin »…
les noms qui font du son et du sens
Ô : une exclamation. La fraicheur de l’eau résumée en une seule lettre. L’accent est mis sur l’essentiel : l’évocation subliminale de Lancôme.
CRUNCH : instantanément percutant pour évoquer un chocolat qui craque sous la dent !
OBAO : autrefois O.Ba.O pour évoquer le rituel du bain à la japonaise (O.Fu.Ro). Une jolie sonorité se lisant presque dans les deux sens qui dit bain et exotisme avec douceur.
PING : bien connu des amateurs de golf, ce nom de clubs évoque si bien le joli bruit cristallin de la petite balle blanche quand, touchée à la perfection, sa trajectoire idéale la conduira (enfin !) dans le trou.
SHAZAM : « ouvre-toi »… ce Sésame transformé sonne bien et fonctionne à merveille pour l’appli qu’il désigne. Une clé d’entrée vers des trésors jusque-là bien cachés, tous ces morceaux de musique sur lesquels on peut enfin mettre un nom !
Vous les avez comptés… en fait, on a un peu triché, il y en a 12 ! Quand on aime, on ne compte pas 😉